Un rendez-vous traditionnel que le Club de la Presse du Hainaut-Mons-Belgique ne manquerait sous aucun prétexte (hormis situation sanitaire compliquée, bien sûr), ce sont les Vœux de la Ville à la Presse ! Ils ont eu lieu ce vendredi 28 janvier.

L’occasion pour le Bourgmestre, Nicolas Martin, accompagné des échevin.es et de la présidente du CPAS, de dresser un petit bilan devant un parterre médiatique ; pour les journalistes locaux, de se retrouver entre confrères et consœurs de la profession et également celle, pour notre président , Pierre Jean Burrion, de réaffirmer les valeurs et intentions chères à notre association.

Voici donc l’intégralité de son discours :

« L’année dernière, la pandémie nous avait interdit cette rencontre
traditionnelle entre le monde politique, celui des médias et des
communicants.
C’est un plaisir de se retrouver.
C’est un besoin pour nous tous de renouer du lien dans une période où
tout semble chamboulé.
Les codes relationnels changent, les règles sont modifiées et les
comportements sont appelés à s’adapter.
Dans ce contexte si perturbé, la Covid 19 a même eu raison de la
Ducasse, si chère à nous tous. Cette fête est source de cohésion
sociale, de reconnaissance. Elle est aussi moteur de notre savoir vivre
ensemble.
Avec la Covid 19, la parole citoyenne a trouvé un nouveau sujet
d’expression.
La dynamique de la presse et de la communication n’est désormais plus
l’apanage des seuls professionnels journalistes et communicants.
De plus en plus à notre époque; chacun se fait média et chacun se veut
média. Notre rapport à l’information a complètement été transformé.
Près de 10 millions de Belges sont actifs sur les réseaux sociaux.
En moyenne, les internautes ont passé 1h45 par jour sur ces mêmes
réseaux.
TikTok provoque 35 minutes de consommation par jour et par utilisateur.
Une minute sur internet en 2021 c’était 69 millions de messages
envoyés via instagram et messenger, 500 heures de contenu mis en
ligne sur Youtube et 695.000 stories partagées sur Instagram.
L’Internet et principalement les Réseaux Sociaux ont démocratisé la
prise de parole.
Une parole qui circule n’est plus le privilège des journalistes, des
femmes et des hommes politiques ou encore des universitaires mais
bien de l’ensemble des citoyens.
La parole citoyenne trouve un nouveau terrain d’expression et entre
dans le débat public. On appelle cela la grande révolution démocratique.
Mais sommes-nous empreints d’une réelle liberté ou sommes-nous
plutôt soumis aux algorithmes qui se cachent derrière elle? Les réseaux
sociaux incarnent-ils vraiment un renouveau démocratique?
La pandémie a creusé les écarts entre les journalistes et le citoyen. Les
Fake News et théories complotistes ont un nouvel espace de jeu. La
désinformation naît parfois de l’absence d’information ou d’une
information volontairement erronée et biaisée.
Intervient peut-être ici et avec beaucoup de modestie la raison d’être
d’un espace d’échange, démocratique et associatif: un Club de la presse
…
Un Club qui lui aussi a dû s’adapter ces dernières années.
L’organisation des conférences de presse qui faisait notre quotidien a
fait place à des conseils en communication et à l’éducation aux médias.
L’objectif étant d’accompagner et d’outiller les enseignants, le monde
associatif ou le grand public afin de les rendre critiques et autonomes
face au dispositif médiatique.
Le Club, c’est l’envie de rassembler, avec une approche de l’actualité via
des rencontres professionnelles comme récemment avec le porte-parole
interfédéral de la lutte contre le covid Yves Van Laethem.
Le Club, c’est un travail avec les universités afin de mieux décrypter les
enjeux et les grands thèmes de société. Ce sont des formations en
collaboration avec l’AJP …
Mais avant tout, le club de la presse souhaite être un lieu de débat et de
liberté en ces temps de remise en question démocratique. Un espace
d’accompagnement et de co-construction ouvert au monde associatif et
à toutes celles & tous ceux qui souhaitent nourrir leurs parts de
citoyenneté active.
C’est en cela que le Club rassemble et tente avec force de tisser le lien
entre les politiques, les journalistes, les communicants et les
associations.
Que cette année soit la vôtre ! »